L’armée ukrainienne a lancé une offensive coordonnée sur le sol russe depuis quelques jours. Cette attaque a vu la région de Koursk, près de la frontière ukrainienne, être sous contrôle partiel et/ou total des contingents ukrainiens.

Dans les faits, on dénombre selon les informations fournies par les autorités, 28 localités sous contrôle ukrainien, au moins 12 morts et plus de 120 blessés civils. Cette situation a dans la foulée entraîné des évacuations de populations dans la région attaquée et dans celle voisine de Belgorod.

« Le centre régional des opérations a pris la décision d’évacuer les habitants du district de Belovski », a indiqué sur Telegram le gouverneur régional par intérim, Alexeï Smirnov.

Concomitamment à ces hostilités , un incendie déclenché plus tôt à la centrale nucléaire de Zaporijia, (contrôlée par les russes), a endommagé l’une des tours de refroidissement et des équipements, selon Energoatom, la Compagnie nationale de production d’énergie nucléaire d’Ukraine.

Tous ces incidents n’ont pas laissé indifférent le pouvoir russe qui accuse Kiev de vouloir déstabiliser la société russe et de chercher à améliorer sa position en vue de pourparlers.

« Un autre objectif évident de l’ennemi est de semer la discorde et la zizanie dans notre société, d’intimider les gens, de détruire l’unité et la cohésion de la société russe », a déclaré à cet effet le président de la Russie lors d’une réunion gouvernementale. Le chef du Kremlin a dans la même dynamique, assuré que les forces ukrainiennes en Russie seraient « expulsées » du territoire.

Ce qui avait été annoncé comme une « Opération militaire spéciale » russe, déclenchée le 24 février 2022, s’enlise en un conflit sans fin. Le soutien international reçu par l’Ukraine a permis au pays de tenir tête à la deuxième armée du monde et à une puissance nucléaire qu’est la Russie.

Cet échec factuel de l’opération russe fait monter le grincement des dents au sein de l’entourage proche de Vladimir Poutine. Des critiques qui avaient notamment valu l’ éclatement de la société paramilitaire Wagner qui avait tenté une prise de pouvoir à Moscou, dans la ligne de mire d’une guerre qu’elle avait jugé mal gérée par le Kremlin.

A ce jour l’Ukraine affirme contrôler 1000 km 2 de territoire russe.

Michel Glory SAM TAKPAH, Journaliste Togolais