La France d’Emmanuel Macron est depuis plusieurs mois dans une impasse politique. En effet, depuis les élections législatives qui ont vu la victoire du Nouveau Front Populaire (NFP), le pays devrait se doter d’un nouveau gouvernement.
Alors que le premier ministre sortant, Gabriel Attal, a dans un premier temps démissionné(conformément aux pratiques politiques), l’impossibilité de trouver un nom rapide à sa succession a conduit Macron à le maintenir à son poste, le temps d’une trêve politique.
Frictions au sein de la Gauche
Du côté de la gauche française, victorieuse aux élections, le manque de consensus pour trouver un nom qui fait l’unanimité a accentué cette crise, exacerbée par les clivages idéologiques des dernières années entre les différentes tendances de gauche.
Le Parti Social (PS) dirigé par Raphaël Glucksmann a un profond désaccord avec La France Insoumise dirigée par Jean Luc Mélenchon sur les questions juives, la guerre menée par Israël à Gaza et notamment la non-catégorisation par LFI du Hamas d’organisation terroriste et la guerre russo-ukrainienne entre autres.
Pour les autres partis de gauche que sont le PCF(Parti Communiste Français), les Verts (…), ou encore la Lutte Ouvrière, les inclinations restent encore tacites et à peine clairement illustrées.
Les noms qui se démarquent
Au rang des profils clairement démarqués et du candidat qui a le plus fait l’unanimité à gauche, ressort le nom de Lucie Castets, représentante du Nouveau Front populaire (NFP), qui a eu l’accord de La France insoumise (LFI), du parti socialiste (PS), des écologistes et des communistes.
Âgée de 37 ans, elle est énarque, passée par la direction du Trésor, Tracfin et la Mairie de Paris, où elle s’est occupée des finances. Cofondatrice de l’association Nos services publics, elle n’a jamais été élue.
Dans le même temps, à droite, chez Les Républicains (LR), on réchauffe des vieilles recettes. Ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, se prépare à un éventuel séjour à la primature, selon les révélations de l’Elysée qui ne le voit pas d’un mauvais œil.
Une posture qui vient confirmer la “droitisation” du pouvoir d’Emmanuel Macron qui avait débuté sa carrière politique en tant que ministre de l’économie du gouvernement de gauche de François Hollande.
Selon des sources proches du dossier, le camp présidentiel pencherait à un gouvernement dirigé par Valérie Pécresse, ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État et plus anciennement porte-parole du troisième gouvernement François Fillon de 2011 à 2012.
Toutes ces incertitudes et atermoiements ont poussé le président français, Emmanuel Macron, a entamé en ce début de semaine des consultations afin de dégager de manière plus consensuelle un nom du nouveau locataire de Matignon.
Michel Glory Samuel TAKPAH, Journaliste Togolais