La presse tunisienne a exprimé son ras-le-bol dans la rue, jeudi 18 mai dernier. Des journalistes ont protesté contre les lois antiterroristes qu’ils qualifient de répressives.

Après l’emprisonnement pour cinq ans en début de semaine de Khalima Guesmi, journaliste à la radio Mosaïque FM, des confrères ont manifesté contre les lois antiterroristes qui intimident les médias, selon eux. Ils se sont rassemblés devant le siège du Syndicat national des journalistes à Tunis.

« Nous sommes des journalistes, pas des terroristes… Liberté pour la presse tunisienne », ont-ils scandé en protestant contre l’utilisation de la loi antiterroriste appliquée à leur confrère.

Khalima Guesmi a été reconnu coupable d’avoir intentionnellement divulgué « des informations relatives à des opérations d’interception, d’infiltration, de surveillance audiovisuelle ou de collecte de données », a déclaré son avocat après le dernier jugement.

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« Il y a une orientation (politique) franche et claire vers le verrouillage et la répression, qui vise les médias désobéissants. Une vingtaine de journalistes sont actuellement poursuivis pour leur travail », a déclaré Mahdi Jlassi, président du Syndicat des journalistes.

Plusieurs groupes de défense des droits et syndicats locaux et internationaux ont critiqué le déclin des libertés civiques en Tunisie depuis que le président Kais Saied a lancé un vaste coup de force le 25 juillet 2021.

Ces groupes ont appelé les militants et la société civile à se mobiliser pour défendre les libertés et les droits de l’homme.

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