Alors que le siège de l’Union Africaine se trouve à Addis-Abeba à quelques milliers de kilomètres de Khartoum, le Soudan tente de se faire soigner à Paris.

Clôturée ce lundi 15 Avril 2024 à Paris dans la capitale française, une Conférence internationale humanitaire sur le Soudan s’est tenue un an après le début du conflit. Cette rencontre qui vient de mettre le conflit à l’agenda international des crises, vise essentiellement à apporter une réponse multilatérale adaptée en fonction des convergences géopolitiques actuelles.

Etats, organisations internationales, acteurs humanitaires qui opèrent au Soudan étaient présents dans la capitale française. Les acteurs de la Société civile soudanaise étaient aussi présents dans l’Hexagone où ils ont d’ailleurs rencontré le chef de l’Exécutif français Emmanuel Macron.

Conférence co-organisée par la France, l’Allemagne et l’Union Européenne

Depuis un an, le conflit a fait des milliers de morts selon les nations unies, provoqué une catastrophe humanitaire. Des crimes de guerre et  crimes contre l’humanité pourraient avoir été commis.

Plus de deux milliards d’euros d’aide humanitaire sont promis lors de la Conférence de Paris. Les pays membres de l’Union Européenne vont participer à hauteur de 900 millions d’euros, la France s’engage à verser 110 mlions.

Notons que deux généraux sont au cœur de cette situation au Soudan :

-Abdel Fattah al-Burhan ,chef des forces armées soudanaises (SAF),président de facto du pays

-Mohamed Hamdan Daglo, plus connu sous le nom de Hemeti , chef des forces paramilitaires de soutien rapide(RSF), vice-président du pays

Objectif des deux militaires : le contrôle du pays

Les 85 000 barils de pétrole produits chaque an représentent 60% de la richesse nationale et la quasi totalité des exportations, les deux tiers sont dirigés vers la Chine. La Russie souhaitait construire une base militaire à Port-Soudan près  de la mer rouge. Les États-Unis fournissent des millions de dollars d’aide chaque année au Soudan. 

Washington veut contrer l’influence croissant de la Chine et de la Russie et empêcher le retour des bases terroristes dans ce pays. Le Général Burhan est un proche de l’Egyptien Abdel Fatah AL Sisi(donc de Washington) tous deux se méfient de l’Ethiopie. HEMETI serait soutenu par la Russie et le Groupe Wagner , l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis . Le conflit reste donc complexe.

Mes interrogations sont simples. Où se trouvent les pays africains dans la résolution de cette crise ?

Où se trouve le géant africain,  l’Afrique du Sud dans la résolution de cette crise?  Elle qui est à l’avant-garde de la défense du peuple palestinien dans le conflit Israélo-palestinien. Elle semble donc amorphe face aux conflits qui ensanglantent le continent.

Où se trouve le fameux panafricanisme?

Afrique, comme elle va!!

Michel Glory Samuel TAKPAH 

Journaliste togolais