Le président sortant algérien, Abdelmadjid Tebboune, a été réélu pour un deuxième mandat de 05 ans. Il a été annoncé vainqueur d’un scrutin sans suspense, avec un score record de près de 95 % des voix, selon des résultats préliminaires publiés.

Alors que la participation moyenne s’établit à 48% environ, le taux réel de participation se situerait aux alentours des 23%, selon plusieurs sources concordantes. Numériquement ça revient à un peu plus de 5,6 millions de votants sur plus de 24 millions d’électeurs. C’est une désaffection électorale croissante par rapport au scrutin présidentielle de 2019. 

Tout cet imbroglio n’a pas empêché l’Elysée qui a adressé dans la foulée un communiqué officiel de félicitations au camp de Tebboune. Le président français Emmanuel Macron précisant que la France est « particulièrement attachée à la relation exceptionnelle » la liant à l’Algérie.

Une sortie au contrepied des soubresauts diplomatiques de ces derniers mois entre les 02 pays, exacerbés par le soutien par l’Etat Français du plan marocain pour le Sahara occidental. En effet, le France, en adoptant cette posture, offre une lucarne inédite au Royaume chérifien de pouvoir maintenir sa souveraineté sur ce vaste territoire désertique longeant la côte atlantique – dont il contrôle 80%. 

En réaction à ce soutien,  le gouvernement Tebboune a procédé au « retrait immédiat » de son ambassadeur à Paris. L’Algérie estime que la France « bafoue la légalité internationale » et « prend fait et cause pour la négation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

Ce froid diplomatique risque de continuer avec la réélection de Tebboune et la tentative à peine déguisée du Quai d’Orsay de calmer les brouilles avec Alger. 

Celui que la presse locale algérienne surnomme, candidat attitré du «Système» (le président Tebboune), trouve néanmoins un allié de taille pour légitimer sa victoire “éclatante” en attendant les résultats définitifs. 

En rappel, l’ONU considère à ce jour le Sahara Occidental, riche de ses eaux poissonneuses et aux importantes réserves en phosphates, comme un « territoire non autonome ».

Michel Glory Samuel TAKPAH, Journaliste Togolais