Principal vecteur du potentiel d’innovation et l’une des ressources stratégiques les plus importantes pour le développement du pays, la jeunesse togolaise bénéficie d’une panoplie de mécanismes mis en place par le gouvernement en faveur de l’entreprenariat.

À travers des instruments tels que le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), les jeunes sont formés, outillés et accèdent plus aisément au financement de leurs projets innovants.

Avec une population dont environ 40% sont des jeunes, le Togo a décidé de transformer le défi de l’entrepreneuriat en une opportunité pour exploiter pleinement le potentiel de cette catégorie sociale. Cela a débuté au début des années 2000 avec une sensibilisation sur la nécessité d’entreprendre, impliquant plusieurs médias et organismes de promotion de la jeunesse pour atteindre cette tranche de la population.

La sensibilisation a effectivement porté ses fruits, suscitant les premières initiatives jeunes au sein de la population. Toutefois, ces derniers ont rapidement été confrontés à des obstacles liés au financement. Conscient de la réticence des services financiers à accorder des crédits aux jeunes entrepreneurs, le gouvernement togolais a lancé en 2006 son plus important fonds d’aide en faveur de cette couche, le FAIEJ.

Le FAIEJ a assuré aux jeunes le renforcement, l’animation, et la supervision du dispositif d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes, afin d’apporter des services et des produits de qualité pour le développement de leurs initiatives économiques. Plus mobiles, prêts au changement et adaptatifs, les jeunes Togolais se sont sentis associés à la tâche de construire une économie innovante à travers l’entrepreneuriat.

Dans le pays, d’autres initiatives sont également déployées en soutien à l’employabilité des jeunes, comme le Programme d’appui au développement à la base (PRADEB), qui a octroyé plus de 2 milliards FCFA et créé près de 9 000 emplois en 10 ans. Récemment, le Togo a également créé une nouvelle Agence de développement des TPME pour renforcer la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes.

Cette stratégie d’État en faveur des jeunes entreprises et d’encouragement à l’entrepreneuriat a permis aux Fonds de toucher près de 30 000 jeunes âgés de 18 à 35 ans dans des secteurs tels que l’agriculture, la transformation agroalimentaire, la production céréalière, l’artisanat, les TIC et les énergies renouvelables. En 2021, les données indiquent que le mécanisme a octroyé plus de 4,5 milliards FCFA à 3 600 projets.

En 2021, la direction de l’Emploi des jeunes au ministère du Travail révèle que le taux de chômage est en baisse, passant de 6,5% en 2011 à 3,6% en 2020. Cela démontre que l’entrepreneuriat a favorisé l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.

D’autres initiatives, comme le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) et le programme d’Accès des jeunes aux services financiers (AJSEF), sont également mises en avant par le gouvernement togolais pour promouvoir l’auto-emploi des jeunes et lutter contre le chômage. 

À l’image du Pradeb, qui a financé et créé près de 9 000 emplois en 10 ans avec plus de 2 milliards FCFA.

Par ailleurs, une nouvelle Agence de développement des TPME a permis d’allouer au moins 13,3 milliards FCFA de crédits à des PME/PMI, des primo-entrepreneurs individuels et des primo-entrepreneurs en groupement. 

La nouvelle dynamique du président Faure Gnassingbé, qui appelle les jeunes à produire ce que la population togolaise consomme pour favoriser l’autosuffisance alimentaire, a également contribué à la lutte contre la pauvreté. 

Des instruments tels que le Mécanisme incitatif de financement agricole basé sur le partage de risques (Mifa SA) ont facilité l’accès des jeunes aux crédits agricoles.

Cassidy PINTO