Les réformes juridiques, réglementaires, politiques et institutionnels au Togo ces dernières années ont permis au pays d’améliorer son produit intérieur brut, le revenu national et par habitant, le taux de profit, la productivité et le taux d’emploi, la politique industrielle et fiscale du gouvernement. Ces facteurs ont été les principaux contributeurs à la construction d’un environnement économique favorable aux hommes d’affaires, suscitant davantage d’investissements étrangers dans plusieurs secteurs comme celui de l’agroalimentaire, de la technologie, de l’énergie renouvelable, mais aussi des transports.
Au Togo, la forte volonté politique de faciliter purement et simplement les investissements nationaux et surtout étrangers à insuffler une dynamique sans précédent à l’économie du pays. L’environnement du climat des affaires a conduit à un Plan National de Développement (PND) 2018-2022 ambitieux, mais aussi à une Feuille de Route gouvernementale Togo 2025.
Cela s’est aussi concrétisé par l’adoption de nouvelles législations pour mieux réglementer le foncier, le travail, la fiscalité, l’administration douanière et les litiges commerciaux.
La numérisation aussi d’un grand nombre de ses services publics en faveurs des entreprises et des entrepreneurs a suscité les investissements dans les activités industrielles. La création d’entreprise par exemple au Togo se fait en moins de 24 ans au Centre de Formalité de Création des Entreprises (CFE), un guichet unique où se trouvent tous les services administratifs dont a besoin l’opérateur économique.
Cela a attiré ces dernières années un nombre considérable de banques importantes, faisant du Togo, l’une des croissances économiques les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest. En modernisant ses infrastructures et en améliorant son environnement des affaires, le pays a permis à son économie de connaître une croissance annuelle moyenne de 5,2 % entre 2012 et 2021.
Cette bonne santé économique est surtout due en grande partie au Port Autonome de Lomé qui génère 75% des recettes fiscales. Fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 sur 7, cette plateforme portuaire est le poumon de l’économie togolaise. Cependant, le secteur le plus porteur en termes de productions locales reste celui de l’agriculture qui représente au moins 40 % du Produit intérieur brut (PIB) du Togo.
Le gouvernement togolais a vite compris cela avec le lancement en juin 2021 de la plateforme industrielle d’Adetikiopé (PIA). Il s’agit d’un parc industriel multisectoriel situé à 15 km au nord de Lomé, sur lequel sont transformés des produits agricoles.
Située sur la ligne stratégique du corridor industriel Lomé-Burkina, cette première zone industrielle dont l’objectif est de promouvoir une croissance agricole inclusive, créatrice d’emplois et réduisant les importations de produits alimentaires, grâce à des mesures d’incitation à l’investissement privé dans des domaines clés.
Depuis, la PIA a réussi à accroître la productivité et la production agricole des produits destinés à l’importation et à l’exportation. On y retrouve par exemple le soja, le coton, le riz, les engrais, la noix de cajou et de karité, l’arachide, l’ananas. C’est l’une des raisons pour lesquelles, le Togo fait partie des 54 économies évaluées dans le nouveau rapport de la Banque mondiale dénommé le « Business Ready » (B-READY).
Cela prouve aujourd’hui que le Togo s’est efforcé de mettre en place des conditions qui permettent aux investisseurs de prospérer et de se développer, que ce soit les particuliers, les banques et les institutions. L’impact sur l’économie togolaise est sans appel, avec la fourniture de biens ou de services et la création d’opportunités d’emploi.
En même temps, l’investissement étranger s’est avéré également essentiel pour la qualité de vie dans le pays et à la contribution au développement économique.
Toutefois, le gouvernement togolais met encore les bouchées doubles pour atteindre sa barre de croissance fixée à 7,5 % d’ici à 2025.
Cassidy PINTO
AUTRE ACTU : Togo : quand les sanctions de l’Arcep nourrissent la caisse de l’Etat