Au Togo, la sécurité routière est l’une des priorités absolues, la vie de la population étant cruciale aux yeux des pouvoirs publics. 

Pour concrétiser cette volonté politique, le gouvernement a lancé, depuis plus d’une décennie, plusieurs programmes importants en faveur de la construction de nouvelles routes, de la réhabilitation d’anciens tronçons, mais aussi pour garantir la sécurité et la sûreté du transport routier national et international.

Les infrastructures routières jouent un rôle crucial dans le développement des pays et contribuent également à garantir la sécurité des usagers et de leurs engins. Plusieurs experts s’accordent sur le fait que des routes bien conçues et bien entretenues peuvent contribuer à éviter et à réduire les accidents de la route, même s’il faut ajouter à ces deux facteurs la vigilance et la concentration en circulation.

En tant que pays en voie de développement, le Togo a vite compris que la mise en œuvre de programmes de construction routière doit faire partie des priorités, dans la mesure où le trafic routier s’accroît de jour en jour sur l’ensemble du territoire national. À Lomé comme à l’intérieur du pays, le transport inter-villes est le plus en vogue. Cependant, plusieurs pays limitrophes ou encore enclavés en Afrique de l’Ouest profitent directement et quotidiennement des installations routières togolaises pour faciliter leurs activités commerciales.

Pour arriver à cette libre circulation des personnes et des biens sur les routes togolaises, le gouvernement a d’abord mis la capitale en chantier pour moderniser ses routes. Cela a débuté en 2013 lorsque près de 1000 milliards de Francs FCFA ont été débloqués pour plus d’une vingtaine de projets à travers tout le pays.

On peut citer la route d’Agoé Nyive-Adidogomé (6,5 km) qui a été construite, alors que celle du Rond-point Port-Avépozo (10,3 km) a été réhabilitée. La réhabilitation et le dédoublement de la route Aného-Sanvee Condji (8 km), ou encore l’aménagement et la réhabilitation de la route Dapaong-Ponio (38 km), sont des preuves notables de cette politique de modernisation du transport routier togolais.

D’autres chantiers sont en cours pour développer chaque région clé du pays. La Route Nationale numéro 5 entre Lomé et Kpalimé est en réhabilitation depuis 2020, avec un budget estimé à 214 milliards de Francs CFA financé par l’État. Sur la Route Nationale numéro 2, les travaux de réhabilitation du tronçon Avépozo- Aneho lancés en 2021 et estimés à 47 milliards FCFA sont presque bouclés.

Ces réalisations ne sont qu’une partie de la politique du Togo en faveur des routes plus sûres puisqu’un autre volet est axé sur la sensibilisation autour du Code de la route. Aussi déplorable que cela puisse paraître, au moins 60% de ces victimes d’accidents de circulation au Togo sont dus aux excès de vitesse, au non-respect des feux de signalisation ou encore aux conduites en état d’ébriété.

En 2014, la police nationale a lancé des opérations de sensibilisation sur le Code de la route à l’attention de toute la population togolaise. Sur les médias et sur les routes, ils ont sensibilisé les usagers sur l’importance de disposer d’un permis de conduire et de porter la ceinture au volant ou le casque à moto. Près de dix ans après, des avancées sont notées, mais les chiffres d’accidents de la route restent choquants, nécessitant davantage d’efforts pour inciter les usagers à préserver leur vie.

À tout ceci s’ajoute la professionnalisation du secteur du transport routier par les pouvoirs publics. En février 2023, le gouvernement a adopté un projet de décret dans lequel de nouvelles conditions d’accès et d’exercice sont fixées pour la profession de conducteur routier afin de mieux professionnaliser le secteur des transports au Togo en général et le métier de conducteur routier en particulier.

Grâce à tous ces efforts du gouvernement togolais, le réseau routier national a permis d’améliorer la sécurité routière dans le pays sur les 11 777 km de routes. Toutefois, d’autres travaux sont en cours dans cette même optique pour moderniser les routes et renforcer la sensibilisation autour du Code de la route dans le but de rendre les routes plus sûres au Togo et d’influencer directement le développement du pays.

Cassidy PINTO