Les quinze (15) membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), ont pris part au lancement de l’édition 2022 du Mois de l’amnistie en Afrique (MAA), tenu du 5 au 7 septembre 2022 à Lomé (Togo). Il a été couplé de l’initiative « Faire taire les armes ». Interrogé par notre rédaction, Willy Nyamitwe (image), ambassadeur du Burundi en Ethiopie et membre du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, explique la portée de ladite initiative.
Quel est le lien entre entre la sécurité et le développement ?
Willy Nyamitwe : Il y a une relation de cause à effet entre le développement et la paix. Quand il y a la pauvreté, les gens sont enclins à entrer dans des conflits violents, armés… Mais quand il y a la paix, ils s’attèlent aux travaux de développement. Faire taire les armes doit aller avec des initiatives de développement en Afrique.
L’UA a-t-elle les moyens pour faire taire les armes sur le continent ?
L’Union africaine est d’abord armée de volonté. Tous les États membres veulent voir leurs citoyens jouir d’une paix durable. Mais ce n’est pas un travail de l’UA seule, c’est un travail de tous les États membres et de tous les Africains.
On voit maintenant une jeunesse dynamique et engagée qui veut bâtir un avenir radieux. Ce sont les Africains eux-mêmes qui constituent une force pour la pacification de l’Afrique, afin de faire taire les armes à l’horizon 2030.
L’initiative « Faire taire les armes » de l’UA d’ici à 2030, une réalité ?
Biensûr ! Quand il y a la volonté tout est possible. C’est la volonté des Africains, la conjuguaison des efforts de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, au centre. Il faut que tout le monde rentre dans cette dynamique de vouloir stopper tous ces conflits et trouver des solutions durables pour les Africains.
Nous voulons une Afrique sans armes illégalement détenues d’ici 2030. Cela doit se faire aujourd’hui. On n’a pas besoin d’attendre encore 8 ans pour voir les populations africaines vivre en paix.
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