Faure Gnassingbé a participé aux réflexions et discussions tenues à Berlin en Allemagne, dans le cadre de la quatrième Conférence des chefs d’État et de gouvernement du G20 Compact with Africa (G20-CwA). Le président togolais a profité de l’occasion pour exprimer sa vision politique aux yeux de ses pairs venus d’Europe, mais aussi du continent africain.

Arrivé à Berlin la veille, le président togolais a tiré profit de la quatrième Conférence des chefs d’État et de gouvernement du G20 Compact with Africa (G20-CwA). Il a pris part à deux grandes sessions de haut niveau où plusieurs sujets clés liés au renforcement de la coopération économique, à la promotion des investissements privés et à l’intensification de la coopération dans le domaine des énergies renouvelables, ont été évoqués.

« Les travaux ont permis de faire le point des progrès réalisés et d’esquisser les perspectives. L’objectif est d’améliorer davantage les cadres économiques en vue de promouvoir les investissements et la croissance économique durable sur le continent, dans un partenariat gagnant-gagnant. À cet effet, la Conférence a examiné les mécanismes innovants de renforcement de la coopération économique et de promotion des Investissements privés directs étrangers (IDE) en Afrique », lit-on dans un communiqué de la présidence togolaise.

Des réflexions ont donc été menées pour une intensification efficace de la coopération dans le secteur des énergies renouvelables, encourageant les investisseurs privés à privilégier le financement des projets de diversification des sources d’énergies renouvelables, pour une meilleure transition énergétique, conformément au septième Objectif du développement durable (ODD7).

À cette conférence, le président togolais a été un invité d’honneur sur le panel consacré à l’approvisionnement en énergie et aux opportunités de commerce et d’investissement dans les marchés émergents africains. « Sur le continent, l’accès à l’énergie durable est l’un des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Et cela est dû d’abord à la demande, mais aussi à la pression démographique. Nous avons besoin de cette énergie, nous avons aussi besoin d’infrastructures en matière de production, de transport et de distribution qui restent encore insuffisantes », a reconnu Faure GNASSINGBE.

« Dans les pays africains, nous avons un taux d’accès relativement élevé dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales où le taux est très bas. Au Togo, nous sommes à 66% d’accès à l’électricité en ville contre 27% dans les zones rurales. Dans ces zones, c’est la biomasse qui est utilisée pour les besoins de la vie quotidienne, or c’est une source de pollution du point de vue environnemental », a révélé le chef de l’État togolais.

En réponse aux déclarations du continent africain, le Chancelier allemand Olaf Shoalz a fait une promesse, celle de son pays à soutenir l’initiative conjointe UE-Afrique en faveur de l’énergie verte avec 4 milliards d’euros d’ici à 2030. Une bonne nouvelle pour l’Afrique représentée à cette conférence par 13 pays les plus réformateurs du continent, à savoir le Togo, Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, la Guinée, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, la Tunisie et la République Démocratique du Congo (RDC).

Les assises ont mobilisé les représentants des organisations internationales partenaires de l’initiative G20 Compact with Africa. On peut citer la Commission de l’Union européenne, la Commission de l’Union africaine, le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Cassidy PINTO