Depuis 2013, l’Etat togolais, après avoir mis en place l’Agence national d’assainissement et salubrité publique (ANASAP), a initié plusieurs actions afin d’améliorer l’assainissement et la salubrité publique au Togo.
Ces initiatives portent sur la stratégie de gestion des déchets, le contrôle des conditions d’hygiène des sanitaires dans les institutions publiques et privées, la lutte contre les branchements illicites de tuyaux domestiques aux caniveaux publics et la mobilisation citoyenne pour la salubrité.
A Lomé comme dans toutes les grandes villes ouest africaines il s’est très tôt posé la question de la gestion des déchets solides avec la multiplication des dépotoirs sauvages. C’est ainsi que depuis 2008, la municipalité de Lome a entamé une réorganisation de l’ensemble de la filière de gestion des déchets solides à travers des projets notamment le projet d’environnement urbain (PEUL).
L’objectif était d’éliminer la création des dépotoirs sauvages, diminuer les volumes de déchets et préserver le cadre de vie des populations urbaines. Un investissement payant vu que ce projet est à sa troisième phase (2019-2023) et a permis non seulement de structurer les associations de collecte mais également de mettre en place un centre d’enfouissement de déchet.
Aujourd’hui avec la contribution financière des ménages en soutien aux collectivités, la pré-collecte et la collecte des déchets vers les centres de traitement est durable et a permis la quasi disparition des dépotoirs sauvages qui ont laissé place aux sites de transit de déchets.
De plus la politique gouvernementale de promotion de la valorisation des déchets pour la fabrication du compost, du biogaz et des paves entre autres, a permis de faire émerger des acteurs d’un secteur dorénavant porteur et créateur de milliers d’emplois.
A ces actions gouvernementales, le Togo a associé les populations au chantier de la salubrité en faisant appel a leur sens du civisme. L’opération « Togo Propre », débutée depuis 2014, constitue l’une de ces actions qui mobilise le citoyen dans la salubrité de son environnement direct. Si les actions atrophiques sont unes des entraves à la salubrité des grandes villes du Togo, il n’en demeure pas moins pour l’assainissement.
C’est pour cela qu’en parallèle des sensibilisations des populations aux dangers des connexions sauvages des sanitaires avec les canalisations publiques, l’ANASAP effectue de contrôles aussi bien dans les institutions que dans les ménages pour s’assurer de ka conformité des connexions.
Par ailleurs, il faut rappeler que les efforts se poursuivent pour faire des municipalités les premiers acteurs de l’assainissement. Dans, ce sens, le ministère de l’administration territoriale lance en juin dernier le projet de gestion des déchets et décentralisation au Togo (GEDEC Togo) pour renforcer les capacités opérationnelles des collectivités territoriales en matière de gestion des déchets en vue de l’amélioration de la salubrité urbaine dans 05 communes des grandes villes du Togo.
MERV
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