La République islamique d’Iran a un nouveau président. Massoud Pezeshkian a remporté les élections présidentielles en Iran avec 16 millions de voix contre plus de 13 millions pour son concurrent. Réformateur chevronné, l’ancien député de Tabriz (nord-ouest), a tout de suite montré son envie de tendre la main de l’amitié à tout le monde.
Cette ouverture prononcée tient entre autres des origines du désormais président de l’Iran. D’un père azerbaïdjanais iranien et d’une mère kurde iranienne, celui qui est un chirurgien cardiaque ramène ainsi le vent de réforme sur la république islamique.
Ce changement de paradigme politique à la tête de l’Etat qui résonne comme une suite logique des vives manifestations féministes qui ont secoué le pays au premier trimestre de l’année, vient confirmer la fragilité constatée ces dernières années du régime des mollahs.
En effet, de graves violations de droits humains ont été relevées par plusieurs organisations de droits de l’homme ; le régime a même tenté à l’orée des présidentielles de faire oublier le mouvement en recouvrant les slogans sur les murs de Téhéran.
Sur la table des affaires, plusieurs sujets sociaux et des défis économiques attendent le nouveau président. Le pays a dans cette dynamique baissière enregistré une inflation annuelle de plus de 40 % depuis 2021.
Selon certains experts, les produits laitiers, la viande et le poulet ont disparu de la table des classes pauvres et moyennes […], et l’achat de fruits est devenu un rêve pour de nombreuses personnes”.
Avec Massoud Pezeshkian et le vent de réforme annoncé, les Iraniens espèrent une reprise en main de la situation économique avec un adoucissement progressif des sanctions occidentales. « Nous sommes tous des habitants de ce pays, nous devrions utiliser tout le monde pour le progrès du pays » a déclaré dans ce sens le nouveau dirigeant persant.
En rappel, l’Iran qui est une théocratie à régime présidentiel, a déjà connu « l’ère des réformes » qui avait duré de 1997 à 2005, soit la durée des deux mandats du président Mohammad Khatami.
Michel Glory SAM TAKPAH, Journaliste togolais