Un symposium a rassemblé des journalistes sportifs du Togo, ce jeudi 7 juillet 2022 au siège de la Fédération togolaise de football (FTF). Trois panels ont été animés autour du thème « Le journalisme sportif en Afrique et au Togo : quel avenir ? ». Organisée par l’Association des journalistes sportifs du Togo (AJST), la rencontre cadre avec la première édition de la « Semaine du journalisme sportif ».
L’avenir du journalisme sportif a été peint ce jeudi lors d’une rencontre d’échange entre une trentaine de professionnels de médias. Le premier panel a été animé par le secrétaire général de l’AJST, Kodjo Avuletey, sur les sous bassements du journalisme. D’après lui, la quête du gain matériel est un tombeau ouvert pour le journaliste sportif en particulier. Les défis de demain sont la spécialisation et l’objectivité, le bouclier et l’arme secrète du journaliste. L’autre défi est celui de la clause de conscience. « Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres. Un journaliste peut dire la vérité sans insulter », a rappelé Kodjo Avuletey.
Le second paneliste, Roméo Yetor, journaliste à Radio Sport FM, a édifié sur sur les réalités qui entravent la qualité du journaliste sportif. Les activités en dehors du métier de journaliste fragilisent le travail du journaliste, a fait remarquer le directeur des programmes de Sport FM. Le dualisme du journaliste ne lui permet pas de se concentrer sur son métier de journaliste. Les nouveaux médias avec le web journalisme nous induit dans la rapidité au point où nous ne faisons pas la vérification. Par ricochet, le plagiat est une faute professionnelle. « Sans le journaliste sportif, le sport au Togo ne serait pas au point où il est. (…). On peut faire mieux », a conclu Roméo Yetor.
Le troisième panel a tourné autour du journalisme sportif vu de l’extérieur, animé par Florent Hégra Kataka, administrateur du centre sportif Swallows de Lomé. La question de financement, la structuration et l’architecture du sport au Togo sont des enjeux. L’autre problème plus récurrent est la culture sportive, a analysé le diplômé en gouvernance financière. Le fait de se nourrir des connaissances permet de mieux comprendre les enjeux du sport. Les journalistes qui sont appelés à éclairer doivent se cultiver.
L’autre épine, selon Kataka président de l’Association des académies de football au Togo, est l’influence des journalistes sur les joueurs. Il trouve dommage que les jeunes joueurs qui n’ont pas encore un grand statut, soient versés sur les réseaux sociaux, d’où la responsabilité des journalistes et des responsables de clubs. « Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est de chercher le savoir. Le plus important est savoir faire savoir », dixit Florent Kataka.
« Nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés mais ce qu’il faut retenir est la passion du métier qui devrait primer lorsqu’on a la conscience morale, et le mérite vient après. Il faut toujours cultiver l’excellence », nous a confié la participante, Sergine Raymondo, journaliste à la Télévision togolaise (TVT).
Les débats ont été menés autour des communiqués finaux que perçoivent les journalistes sur le terrain et les réalités de la convention collective qui sera éventuellement signée entre les patrons de presse et le ministère de la Communication et des Médias. Aller vers une synergie des ressources pour bâtir des médias forts est l’une des solutions pour l’avenir.
Débutée le 2 juillet dernier, la « Semaine du journalisme sportif » prendra fin le dimanche 10 juillet prochain, avec un match de beachvolley à la plage de Lomé.
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