Le président du Togo, Faure Gnassingbé, accompagné de ses homologues ghanéen, Nana Akufo-Addo et de la Gambie, Adama Barrow, sont attendus au Mali. Motif ? Régler l’affaire des 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako. Pour les dirigeants maliens, il n’est pas question que la CEDEAO fasse du dossier la sienne.

La visite des trois présidents avait été reportée de 48 heures à la demande du gouvernement malien de transition. La présence du président du Togo, Faure Gnassingbé, parmi les membres de la délégation des chefs d’État attendue à Bamako est plutôt bien vue par le gouvernement malien de transition.

« Le président Faure comprend bien les enjeux, il sait nous parler », explique à RFI un haut responsable de l’État malien. Un autre va plus loin : « Nous ne souhaitons pas que la Cédéao prenne le dossier en main à sa place. Disons que c’est le médiateur accepté par le Mali qui est accompagné d’autres présidents de pays également membres de la CEDEAO », écrit RFI.

De source proche de l’organisation de la rencontre, rapporte les confrères, on insiste également que le règlement de l’affaire des 46 militaires doit tenir compte de plusieurs facteurs. Le dossier est certes judiciarisé, mais c’est l’occasion de mettre sur table plusieurs dossiers communs au Mali et à la Côte d’Ivoire.

Il y a les relations de bon voisinage à renforcer. Ensuite, des ressortissants maliens résidant en Côte d’Ivoire sont recherchés par la justice malienne. Il faut qu’Abidjan règle ce problème ou que ces Maliens connus quittent le territoire ivoirien, explique à titre privé, à RFI, un autre interlocuteur de Bamako.

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