L’économie togolaise est en deuil. Dans la nuit du jeudi 21 décembre, un vilain incendie a consumé tout le marché d’Agoè Assiyéyé. A quelques heures des fêtes de fin d’année, ce malheureux incident risque de créer de la surenchère.
Rénové en mai 2013, le marché d’Agoè Assiyéyé est l’un des poumons du commerce national. Dix ans après, tout est à refaire dans ce marché complètement réduit en cendres.
Dans l’état actuel des choses où ce malheur coïncide avec les fêtes de Noël et de nouvel an, le prix des produits sur le marché risque de connaître une hausse. Les marchandises qui ont péri dans les flammes valent plusieurs milliards de francs CFA.
Les pertes et les faillites sont l’actuel traumatisme des commerçantes et commerçants qui sont désormais inactifs.
Conséquence, les populations se rendront dans les autres marchés pour s’approvisionner. La demande en ce moment devenue supérieure à l’offre, ouvrira la porte à la hausse des prix des produits de première nécessité, sous prétexte de cet incendie.
Certains revendeurs qui s’approvisionnent ou qui disposent de leur magasins dans le marché parti en fumée trouvent de belles excuses pour faire de la surenchère. Beaucoup se serviront de cette scabreuse situation pour contraindre les populations à payer cher surtout en cette période festive.
Depuis les incendies du grand marché de Lomé, du marché de Kara, celui d’Ahanoukopé pour ne citer que ceux-là, l’histoire a prouvé que la hausse des prix des produits a été l’une des répercussions. Même après l’effondrement du pont d’Amakpapé, la situation s’est prêtée à la surenchère.
La souffrance est double, d’une part pour les commerçantes endettées à cause le l’incendie, et d’autre part pour les populations qui vont ramasser les pots cassés avec une possible hausse des prix.
Edem Attipoe