La Semaine africaine du climat, s’est ouverte le 29 août 2022 à Libreville (Gabon) pour préparer la COP 27 de novembre. Les pays africains, par la voix du président gabonais, Ali Bongo et du diplomate égyptien, Sameh Choukri, ont appelé à mettre fin à une « injustice climatique », dont est victime l’Afrique.

À moins de trois mois de la COP 27 en Egypte, les africains se lèvent. Le continent est responsable de moins de 4% des émissions mondiales de CO2 mais paie le plus lourd tribut au réchauffement climatique.

« Le moment est venu pour nous, Africains, de prendre notre destin en mains », a lancé le chef de l’Etat gabonais, en déplorant l’échec de la communauté internationale à remplir les objectifs de la COP 21 à Paris en 2015. Ladite COP a prévue de contenir, d’ici à 2100, le réchauffement climatique bien en dessous des 2°c. Or, selon l’Organisation météorologique mondiale, la planète s’oriente plutôt vers un réchauffement de 2,5 à 3 degrés.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), décrit l’Afrique comme le continent le plus vulnérable : les sécheresses provoquent des famines extrêmes dans la Corne de l’Afrique, des pays du sud sont régulièrement dévastés par des cyclones, la montée des océans menace des villes comme Dakar, Lagos, Le Cap et Libreville.

« Alors qu’elle ne contribue qu’à moins de 4% aux émissions (ndlr, CO2) mondiales, l’Afrique est le continent le plus dévasté au monde, selon le GIEC, par les effets du changement climatique (…) qui minent déjà nos efforts pour une croissance durable. Il n’y aura ni sursis, ni plan B à la COP 27 », a dénoncé Sameh Choukri, ministre égyptien des Affaires étrangères et président de la COP27.

L’Afrique est obligée, avec des ressources limitées et un niveau de soutien très faible, de dépenser 3% de son PIB annuel pour s’adapter aux impacts climatiques. La Semaine africaine du climat, l’une des réunions de préparation à la Conférence de l’ONU à Charm el-Cheikh en novembre sur le changement climatique (COP 27). La semaine prend fin le 2 septembre 2
prochain.

AUTRE ACTU : Soudan du Sud : les anciens rebelles intégrés officiellement à l’armée