Un pilote togolais décède dans un crash à Johannesburg le 21 février dernier, en plein exercice de ses fonctions. Plus d’un mois après sa mort, un silence règne toujours autour de cette affaire d’État. 

La Togo a perdu un de ses fils qui représente l’avenir du pilotage. Gnimdou Martin Amah, pilote instructeur au Sun Quest Aviation de Johnesbourg (Afrique du Sud) a trépassé dans un crash d’avion, alors qu’il était en vol d’entraînement avec un élève.

L’élite de seulement 32 ans s’en est allé dans des circonstances qui nécessitent une enquête curieusement remplacée par un silence du Sun Quest Aviation de Johnesbourg qui l’a employé ; et l’indifférence de l’Etat Sud-africain afin de situer les responsabilités d’un tel drame. 

Comment un pilote instructeur diplômé du Sun Quest Aviation de Johnesbourg (Commercial Pilot License) devenu instructeur a pu subir un crach ? Qu’est-ce qui explique un tel incident ? Y a-t-il eu des défaillances manuelles, techniques ou mécaniques ? Quelles sont les dispositions légales qui protègent une telle personne en cas d’incident majeur de ce genre ? Autant de questions que font taire les responsables sud-africains.

La responsabilité du gouvernement togolais n’est-elle pas engagée dans cette affaire pour avoir une lumière sur la perte d’un des cerveaux du Togo et l’avenir du pays ? S’interroge-t-on. 

Après son baccalauréat en 2012 au Collège privé laïque La Fraternité de Kara Dongoyo, Gnimdou Martin Amah s’est fait formé en pompier d’aérodrome au Cameroun en 2013 avant de revenir à Lomé pour la même formation à l’ASECNA durant 5 ans ; puis mettre le cap sur l’Afrique du Sud en 2020 pour le pilotage dont il est sorti diplômé.

Il est plus qu’important d’obtenir des réponses pour ce jeune togolais inhumé le 10 mars dernier, dans son village natal à Yadé (préfecture de la Kozah).

Edem Attipoe