Les relations entre la France et les pays du Sahel s’effritent. Mali, Burkina Faso, Niger… Emmanuel Macron ambitionnait de « rénover » les liens, hélas ! Le « rêve » du président français se dissipe avec le récent coup d’Etat du 26 juillet au Niger.
En décembre 2018, Macron assure résolument que Paris restera engagée contre les djihadistes au Sahel « jusqu’à ce que la victoire soit complète ». Cinq ans après , les soldats français ont quitté le Mali et le Burkina Faso sur fond de de coups d’Etat. Plus au sud, ils ont dû se retirer de Centrafrique.
Le putsch militaire de la semaine dernière au Niger, dernier point d’appui du dispositif anti-djihadiste de la France dans la région, risque de fragiliser encore davantage la politique macronienne. « L’histoire se répète, les déboires s’accumulent », relève auprès de l’AFP Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques. « Si les putschistes se maintiennent au pouvoir à Niamey, il sera très difficile d’y laisser nos soldats », près de 1 500.
La question pourrait aussi se poser à terme au Tchad où stationnent quelque 1 000 soldats français. Un retrait du Niger n’est « pas du tout à l’ordre du jour », a affirmé mardi l’état-major français. Et la junte nigérienne n’a, à ce stade, pas remis en cause les accords de défense avec Paris comme l’avaient fait les généraux maliens et burkinabé.